• Paul Bron Go citoyenneté

    1ère intervention : Réponses aux questions du Collectif

    Mettre un coup d’arrêt aux réformes/mesures d’urgence


    ► Go citoyenneté n’est pas un parti national, mais un mouvement local citoyen de gauche impliqué dans la vie municipale de Grenoble. Il n'a donc pas de candidat aux élections présidentielles. Il répond donc à partir de ce cadre. " jJ suis moi-même adjoint à l'éducation à Grenoble"
    ► L’école est attaquée de toutes part depuis quelques années, ce qui conduit à une perte de confiance et peut créer un contexte propice au changement. Les enquêtes européennes montrent qu'en France les inégalités éducatives se renforcent,  en exacerbant les extrêmes et en donnant une importance démesurée au statut social des parents.
    ► Il met en avant que les questions d’éducation sont plus larges que le seul cadre scolaire et qu'elles impliquent de prendre en compte tous les acteurs de l’éducation : les parents d'élèves , les associations de l’éducation populaire, les structures de quartier. Il nous faut tenir compte aussi d'un nouvel espace celui du numérique.
    L’urgence, c’est de réfléchir globalement avec les acteurs, de sortir du cadre habituel, d’ouvrir les portes de l’école,  d'expérimenter de nouveaux espaces éducatifs autour d'équipes d'enseignants (notamment sur les rythmes scolaires). Aller plus loin dans les projets éducatifs locaux de territoire.  
    ► Accord pour une nouvelle loi d’orientation et pour augmenter le nombre d'enseignants, mais en répondant à la question : pour quoi faire ? Il faut clairement faire le choix de plus de moyens dans les quartiers populaires pour réduire les inégalités éducatives.
    ► Les réformes de Sarkozy représentent tout ce qu’il ne fallait pas faire : sur les rythmes scolaires, sur le droit d’accueil en cas de grève, sur l’assouplissement de la carte scolaire, sur la formation des enseignants, sur l’évaluation des maîtres ou des maternelles …. Mais attention ce n’est pas en faisant le contraire de Sarkozy qu’on instaurera une école émancipatrice.

    2ème  intervention : réponses aux questions de la salle

    ► Aujourd’hui l’école n’est pas sur le registre de l’émancipation de l’individu. Elle est centrée surtout sur les savoirs fondamentaux, aux dépends des l'apprentissage sociaux et citoyens, de  la formation de l'esprit critique, du lien social, de l’interculturalité. Elle s'est aussi caporalisée.
    ► Il faut travailler à l’implication des parents bien sur, afin qu'ils soient de vrais partenaires. Mais il est nécessaire aussi d'impliquer les enfants et les jeunes qui sont les grands oubliés des réformes, afin qu’ils deviennent acteurs de leurs apprentissages.
    ► L’évaluation doit porter sur les processus de progrès par rapport à soi-même et pas mettre en concurrence les uns par rapport aux autres.

    3ème intervention : Réponses aux questions du Collectif

    Construire un projet de transformation du système éducatif et de formation

    ► Il souligne l’importance de l’Appel de Bobigny, une initiative collective remarquable et pense qu’il peut constituer une plateforme commune de gouvernement. Il mentionne également sa participation au  Réseau français des villes éducatrices.
    ► Importance de la petite enfance. Besoin d’un service public de la petite enfance et de rendre l’école obligatoire à 3 ans, afin de consolider l’école maternelle. Il plaide pour l’entrée à l’école dès 2 ans (il signale que les capacités langagières d’un enfant de cadre à l'âge de 3 ans, aurait 9 mois d’avance sur celles des enfants de classe populaire) avec mise en place de classes passerelles pour les enfants qui n’ont pas fréquenté de structures collectives avant la maternelle.

    4ème intervention : réponses au questions de la salle

    ► Certains thèmes demandent un travail affiné.
    ► La question public/privé est une question difficile qui nécessite état des lieux et débats. Mais il faut absolument que l’école publique soit "son propre recours", afin que, en cas de difficultés, les familles aient d’autres alternatives que le privé. L’école publique doit être l’école de tous.
    ► Importance de pouvoir expérimenter et avec les moyens nécessaires : pas seulement des expérimentations individuelles comme c’est le cas aujourd’hui, mais un système qui permette d’innover autour  d'un travail collectif, d'un travail d'équipe, avec l'instauration d'un observatoire de suivi, de soutien et d'évaluation.
    ► Concernant la restauration scolaire : un débat sur les repas sans viande, a eu lieu à Grenoble, 12 associations ont été consultées. Il a abouti à un accord partagé par tous les groupes politiques de la majorité municipale et a été mis en place il y a un an, en plus du repas classique.


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  • Thibaut Michoux NPA

    1ère intervention : Réponses aux questions du Collectif

    Mettre un coup d’arrêt aux réformes/mesures d’urgence

    Comme la santé, le logement, l’éducation est un droit fondamental qui n’a donc pas à s’adapter aux limites budgétaires.

    ► La question des moyens est incontournable.
    100 000postes sont à récréer avec plans de recrutement POUR
    •    titulariser les précaires,
    •    baisser les effectifs (25 élèves maximum par classe, 20 en ZEP),
    •    assurer le soutien, rétablir les RASED,
    •    intégrer les handicapés avec des personnels formés,
    •    intervenir sur les conditions de travail des enseignants pour libérer du temps pour le travail en équipe et avec les parents.
    •    Accroître les moyens de la formation afin de changer les manières d’enseigner, intégrant les pédagogies nouvelles et l’Education populaire.
    Les établissements manquent d’adultes : santé, orientation, personnels techniques… indispensables pour travailler en équipe et combattre les inégalités, voire la violence.
    ► La question pédagogique est posée à travers celle du sens du métier d’enseignant. Le contrôle social, les fichiers conduisent à la perte de sens du métier. Les enseignants ne sont pas des agents de tri pour les capitalistes au niveau de l’emploi. La découverte du monde professionnel, pourquoi pas, mais pas dans le but d'une adaptation aux besoins des capitalistes.
    ► Accord avec le Collectif pour revenir sur le socle commun et le livret de compétence.
    ► La question des programmes dépasse les seuls enseignants, il faut faire leur place aux parents.
    ► Oser affronter le système capitaliste : le NPA est pour le refus de payer la dette et soutien la demande d’audit citoyen. Il faut revoir la fiscalité.

    2ème  intervention : réponses aux questions de la salle

    Importance de revenir sur les sanctions au sujet de base élèves. En collège, refus des équipes et des syndicats  de mettre la note « vie scolaire ». Soutenir les désobéisseurs.
    ► Importance de la revalorisation des s alaires dans l’EN. Le NPA demande 300€ pour tous et pas de salaires à moins de 1600€.

    3ème intervention : Réponses aux questions du Collectif

    Construire un projet de transformation du système éducatif et de formation
    ► L’école que prône le NPA n’a rien à voir avec l’école républicaine de Jules Ferry (Fabrique de chair à entreprises et à canon, formation à l’obéissance).
    ► Le NPA soutient la proposition d’une culture commune conçue pour permettre à chacun de dépasser sa propre culture en partant d’elle. Aujourd’hui, les cultures populaires sont exclues.
    ► L’école doit fournir un cadre bien veillant pour développer l’autonomie et les capacités de comprendre le monde.
    ► Il faut construire un autre rapport au temps, laisser le temps d’essayer et de mûrir à son rythme. Remettre l’élève au centre du système, passer du maître au médiateur.
    ► Pour la scolarisation dès 2 ans dans des conditions adaptées. Ecole commune pour tous de 3 à 18 ans.
    ► Construire un autre rapport au savoir aujourd’hui segmenté et cloisonné. Mettre les savoirs en réseau. Développer la polyvalence des élèves. Ouvrir au monde, aux arts…
    ► La place des parents est un élément déterminant, mettre en place les conditions d’un apprentissage collectif, coopératif, démocratique.
    ► Contre les modes d’évaluation actuels du gouvernement, mais aussi contre le système des inspections. Parents, élèves, enseignants participent à une auto évaluation qui cesse d’être individualisée pour devenir collective.

    4ème intervention : réponses au questions de la salle

    ► Importance de faire vivre la citoyenneté dans l’école, aujourd’hui limitée à l’élection des délégués, c’est une caricature, mais conforme à l’exercice actuel de la démocratie.
    ► Contre les financements publics de l’enseignement privé.
    ► Restauration : ne voit pas ce qui empêche de prendre en compte la demande de diversité culturelle.
    ► Sur l’affaire de Montreuil (les mamans voilées) : refus de la stigmatisation des personnes et pas d’interdictions.



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  • Marie-France Vieux-Marcaud PCF

    1ère intervention : Réponses aux questions du Collectif


    Mettre un coup d’arrêt aux réformes/mesures d’urgence

    Paradoxe entre l’essor des capacités humaines et des savoirs, des besoins d’élévation des formations et l’incapacité actuelle du système éducatif à répondre à ces défis. Il renforce les inégalités au lieu de les résorber.
    ► Ce n’est pas que l’école, mais tout le système de solidarité qui est dans le collimateur du gouvernement (Allocations familiales, Sécurité sociale, retraites…).
    ► Ces défis doivent être pris à bras-le-corps dès 2012, sans statu quo ni retour à avant. Besoin de rupture, dont un nouveau projet éducatif avec des objectifs revus, des contenus repensés, des rapports différents entre enseignants, parents, élèves, un nouveau fonctionnement démocratique.
    ►Les mesures immédiates :
    •    Annuler les réformes en cours.
    •    Lancer le débat sur les missions/finalités de l’école. Il concerne la nation entière.
    •    Repenser l’école à partir de l’humain, l’enfant, le jeune, son épanouissement individuel et collectif.
    •    Un plan de lutte contre les inégalités.
    •    Penser service public national, gratuité de l’école (compétence nationale aujourd’hui de plus en plus assurée par les collectivités territoriales).
    •    Recréer les 80 000 postes supprimés dont on ne peut se passer.
    •    Revenir sur la formation des profs (situation catastrophique).
    •    Trouver les moyens pour l’application de ces mesures. Le PCF propose de consacrer 7% du PIB au budget de l’état à l’éducation nationale. (Aujourd’hui, l’ensemble de la dépense pour l’éducation est de 7% du PIB, l’état n’y contribuant qu’à 65%, les Collectivités pour 20%, les familles pour 8%).

    2ème  intervention : réponses aux questions de la salle

     

    Oui pour prendre le temps du débat, mais besoin de mesures d’urgence pour relever les défis.
    ► Oui à l’annulation des sanctions contre les enseignants désobéisseurs et les directeurs qui ont refusé base élèves.
    ► Oui pour favoriser l’implication des élèves et celle des collectivités locales. Celles font déjà beaucoup notamment au travers des contrats éducatifs locaux, mais elles n’ont pas à se substituer à la responsabilité nationale.
    ► La revalorisation des salaires des enseignants : le Front de Gauche et son candidat, JL Mélanchon,  propose de porter le SMIC à 1700€ avec ses répercussions sur l’ensemble des grilles salariales.
    ► Concernant Mounier, Elle dit avoir été atterrée par la méthode utilisée par le président du Conseil régional aujourd’hui remise en cause par la justice.

    3ème intervention : Réponses aux questions du Collectif

    Construire un projet de transformation du système éducatif et de formation

    Ne pas avoir peur des ruptures car elles sont attendues autant pour l’école que pour le système économique.
    ► Il faut un projet éducatif qui affronte les défis d’une école de la réussite pour tous : égalité d’accès et de réussite en prenant pour modèle l’élève qui n’a que l’école pour apprendre. Tous les enfants sont éducables ce qui nécessite la prise n compte de la diversité culturelle.
    ►Les moyens : ils doivent être attribués en priorité là où on en a le plus besoin.
    ►Les expérimentations : Elles existent, elles ont lieu, le problème est de les prendre en compte : l’école ne fonctionne que grâce à la conscience professionnelle des enseignants et personnels et à la confiance des parents.
    ►Oui, l’école doit donner les moyens de faire société, de comprendre le monde et d’y agir : c’est le sens de l’exigence d’une culture commune de haut niveau pour tous.
    ►L’enseignement professionnel est à revaloriser absolument : la culture commune doit concerner les trois voies de formation. C’est le seul moyen pour que les élèves de la voie professionnelle ne soient pas tenus à l’écart. Intégrer la culture du travail, des métiers.
    ►Concernant l’apprentissage, elle pense que si les élèves bénéficiaient d’une allocation d’autonomie, ils seraient moins attirés par l’apprentissage. L’alternance est une méthode pédagogique reconnue, mais elle ne doit pas être un moyen de faire travailler les jeunes au rabais.

    4ème intervention : réponses au questions de la salle

    ► Les collectivités territoriales (communes, départements, régions) sont déjà en soutien actif par rapport à l’Education nationale. Elles font déjà parfois plus que l’État. Il y a des concertations, des projets partagés. Il faut voir lucidement le risque de transfert de compétences et de désengagement de l’État. Elle émet l’espoir de pouvoir travailler entre l’État et les collectivités territoriales sans ce risque après 2012.
    ► Elle pense qu’il y a une commande politique : celle qui conduit à une société inégalitaire en formant une élite et en laissant les autres en chemin. C’est pourquoi le PCF est attaché au cadre national : on ne doit pas territorialiser les politiques éducatives. Le PCF ne partage pas la proposition d’Alain Rousset (PS), Président de l’ARF (Association des régions de France) de transférer aux régions des compétences nationales comme, entre autres,  la formation professionnelle (y compris les lycées professionnels) dans le cadre d’une Acte III de la décentralisation.
    ►Importance de la question démocratique. La participation des élèves : Ils doivent être associés et considérés comme des citoyens en formation. Les parents : rôle trop secondaire aujourd’hui. Les instances existantes (CE, CA, CDEN…)  fonctionnent comme des chambres d’enregistrement. Il faut bouleverser la situation pour qu’ils participent aux prises de décision. Enfin, il faut conquérir le pluralisme réel, notamment dans le domaine de l’édition des manuels scolaires aux mains de quelques grands groupes (80% édités par Lagardère et  le groupe du Baron Antoine Sellière).


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  • Alain Dontaine PG


    1ère intervention : Réponses aux questions du Collectif


    Mettre un coup d’arrêt aux réformes/mesures d’urgence

    ► Il souhaite partir de l’Europe et de la stratégie de Lisbonne qui a stipulé que le système éducatif doive promouvoir l’économie de la connaissance en vue de soutenir la compétitivité à l’échelle mondiale. C’est une vision utilisatrice de l’école au service de l’entreprise. Il faut rompre avec cette logique, l’école n’est pas au service de l’économie. Il faut refonder l’école de la République en s’appuyant sur les principes de gratuité et de laïcité nécessaire pour qu’elle accomplisse sa tâche émancipatrice.
    ► Il faut remonter aux difficultés actuelles de l’école :
    •    Revenir sur le fichage des élèves qui brouille le sens même du métier à l’école primaire.
    •    L’autonomie des établissements est destructrice du cadre national et de l’égalité républicaine. Elle favorise l’esprit de compétition qui mène à la catastrophe. La suppression de la carte scolaire, qui permet la fuite des élèves des catégories sociales favorisées, accentue la concurrence et accroît la ségrégation sociale.
    ► Il se prononce contre le socle commun qui ne garantit que le minimum pour tous et favorise les compléments de formation par recours aux officines privées. Exigeons une culture commune.
    ► Pour les personnels : il y a urgence à supprimer la précarité et prévoir des mesures de titularisation ; urgence d’une vraie formation professionnelles d’enseignants fonctionnaires. Etre fonctionnaire n’est pas un métier comme les autres, c’est assurer une mission au service de la République.

    2ème  intervention : réponses aux questions de la salle

    Accord pour revenir sur les sanctions contre les enseignants et les directeurs qui ont refusé Base élèves.
    ► Importance pour le PG de la formation en Lycée professionnel et technologique et d’une orientation choisie. Sarkozy a poussé jusqu’au bout la fonction de sélection de l’école en s’appuyant sur le principe libéral de l’égalité des chances. Le PG y oppose le principe de la réussite scolaire pour tous.
    ► Il faut se battre contre les pratiques de notation couperet qui oriente par défaut dans la voie professionnelle.
    ► Il faut trouver les moyens de diversifier l’enseignement au sein des collèges pour valoriser tous les élèves en tenant  compte de leurs goûts et compétences.

    3ème intervention : Réponses aux questions du Collectif

    Construire un projet de transformation du système éducatif et de formation

    Il faut admettre que face aux inégalités sociales, l’école ne peut pas tout. Mais on sait que moins il y a d’inégalités dans la société, moins il y a d’inégalités scolaires. Aujourd’hui, les écarts de résultats scolaires s’accroissent : il faut cesser d’accuser les enseignants, mais reconnaître que précarité et chômage ne peuvent qu’accentuer les inégalités.
    ► Il faut se tourner vers le politique et se demander quelle est la mission confiée par la République à ses enseignants. Il n’y a aujourd’hui aucune mission de service public : privés de formation initiale et continue, les enseignants se débrouillent. Il faut redonner à l‘école sa mission de justice sociale et de lutte contre les inégalités.
    ► Repenser une réelle gratuité. Il signale que, par exemple, il faut payer aujourd’hui pour passer le bac.
    ► Le PG se prononce pour des efforts budgétaires prioritaires en faveur des établissements professionnels et techniques.
    ► Importance de lutter contre les inégalités territoriales.

    4ème intervention : réponses au questions de la salle

    Concernant le privé, le PG se prononce pour réserver les financements publics à l’enseignement public. Un principe à mettre en œuvre progressivement.
    ► Il dénonce le soutien scolaire privé qui puise dans les difficultés de l’école pour se développer. Le soutien doit être organisé dans le service public.
    ► Il signale la proposition du Front de gauche de mettre en place des observatoires des inégalités, celles-ci ne relevant pas que de l’école. Il s’agit d’associer les parents et les élèves.
    ► La recherche pédagogique et l’innovation nécessaires ne doivent pas empiéter sur la liberté pédagogique des enseignants.
    ► Il rappelle enfin que, pour  la formation du citoyen, il ne peut y avoir formation de l’esprit critique sans connaissances.


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  • Interpellation des partis politiques : Noël Margerit PS

    1ère intervention : Réponses aux questions du Collectif

    Mettre un coup d’arrêt aux réformes/mesures d’urgence

    ► Oui, il faut revenir sur la politique de casse du système éducatif, la mise en concurrence des établissements, la carte scolaire…
    ► Le PS a un projet avec 9 séries de mesures sur l’éducation et un candidat qui, lors de son discours aux jeunes socialistes à Strasbourg a avancé 5 priorités auxquelles nous en ajouterons une.
    ► Le candidat désigné par les primaires  propose de faire voter rapidement une loi-programme qui fixe des objectifs concernant l’école dans son ensemble et  tous les ordres d’enseignement dans le cadre du service public d’éducation. Nous ajoutons que la formation du jeune doit inclure la formation aux choix de son parcours. La fonction orientation est en effet déterminante dans le projet éducatif  pour que chaque jeune puisse apprendre à s’orienter tout au long de la vie.
    ► Le PS propose de
    •    rétablir la formation des enseignants
    •    accueillir très tôt les enfants en maternelle, une condition de la réduction des inégalités. Importance d’une politique de la petite enfance.
    •    A l’école élémentaire, mettre réellement en œuvre l’organisation des cycles de la loi d’orientation de 89.
    •    Revenir sur l’absence ou l’inconstance des politiques d’éducation prioritaire. Lutter contre le décrochage. L’objectif est qu’aucun jeune ne sorte sans diplôme.
    ► Concernant le socle commun, le PS met l’accent sur l’acquisition de connaissances et de compétences qui permettent à chaque jeune à l’issue de sa scolarité en collège, de réussir sa formation en lycée dans l’une des voies existantes, générale, technologique, professionnelle (à temps plein ou en apprentissage).
    ► Le PS a aussi des ambitions sur les questions suivantes : les rythmes scolaires, la pédagogie, et le métier d’enseignant, pour que la qualité de l’enseignement s’améliore via la qualité de la formation initiale et continue.


    2ème  intervention : réponses aux questions de la salle


    ► L’école ne doit pas uniquement se préoccuper des savoirs  (réaction à l’intervention de Paul Bron). Au-delà des savoirs, il faut  faire leur place aux savoir-faire et savoir être. C’est le débat nécessaire à poursuivre sur le socle commun. Comment faire pour que l’école permette l’accès à la citoyenneté et à l’autonomie ? On voit ici  toute l’importance d’aider le jeune à s’orienter, Il faut s’y prendre très tôt, tout au long de la scolarité en organisant les actions en partenariat avec les collectivités territoriales concernées: il faut  inventer et innover  pour que les jeunes accèdent à l’autonomie autrement que par les seuls savoirs. Cette école est à construire : depuis la loi d’orientation de 89 on n’a pas réussi à le faire. Il est important de prendre du temps pour analyser, mettre en œuvre, évaluer, construire ensemble.


    3ème intervention : Réponses aux questions du Collectif


    Construire un projet de transformation du système éducatif et de formation
    ► Si on veut un service public d’éducation, il faut que l’état exerce ses responsabilités régaliennes au niveau des programmes, des diplômes, des personnels et ceci pour tous les ordres d’enseignement. Pour l’égalité, il faut que les conditions soient remplies pour une égale qualité partout, y compris dans les formations par apprentissage.
    ► L’Etat doit garder des compétences sur tous les ordres d’enseignement, mais travailler avec toutes les collectivités territoriales concernées (de l’école élémentaire à la formation professionnelle). La mise en œuvre appelle le partage des compétences qui répond aux besoins de démocratisation.
    ► Concernant l’obligation scolaire, le projet socialiste prévoit de  rendre l’école obligatoire dès  3 ans.
    ► Il demande de ne pas rendre  l’école responsable de tous les maux, car les critiques répétées contribuent à alimenter la défiance vis-à-vis du service public d’éducation. Il ne faut pas oublier que les racines du mal ne sont pas qu’à l’école.
    ► Concernant le débat socle commun/culture commune, ce qui est essentiel, c’est que l’école ne s’occupe pas uniquement des disciplines scolaires, mais qu’elle forme des citoyens, qu’elle apprenne aux élèves à vivre avec les autres et à être responsables. Une tête bien pleine (avec des maths…)  ne suffit pas pour aider un jeune à choisir son avenir et à devenir un adulte responsable. C’est le sens de ce que l’on met sous le terme de socle commun quel que soit le terme employé (socle commun ou culture commune…).


    4ème intervention : réponses au questions de la salle

    ► Il va dans le sens de Marie-France Vieux-Marcaud pour dénoncer le désengagement de l’état et certains transferts de compétences vers les collectivités territoriales. L’Acte III de décentralisation n’est pas complètement défini dans le projet socialiste,  il y a débat. Il lui semble que le transfert total concernant l’orientation et la formation professionnelle, comme parait le proposer l’ARF n’est pas le plus souhaitable.
    ► Il y a contradiction entre les objectifs affichés dans la Loi d’orientation de 2005 (100% jeunes qualifiés, 80% au bac, 50% à l’Université…) et les conditions de leur réalisation avec la politique « de casse » mise en œuvre par le gouvernement.
    ► Les enfants sont-ils tous éducables ? Ce qui est sûr c’est qu’ils doivent tous être éduqués dans le système public dont il faut préserver les moyens afin d’éviter le recours à l’extérieur.


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