• Introduction au débat du 25 novembre 2011

    Nous sommes arrivés à la 3ème étape que s’était fixée le Collectif pour un débat sur les enjeux de l’Éducation et de la formation.

    Rappelons qui nous sommes : un collectif ouvert aux citoyens et militants d’organisations de gauche, associations, syndicats et partis politiques.

    Préoccupés par les transformations destructrices en cours dans le système d’Éducation et de formation et l’accroissement des inégalités sociales qui en résultent, nous avons décidés ensemble début 2011 d’apporter une contribution à la reconstruction d’une nouvelle dynamique de démocratisation.

    Nous avons clairement en tête les enjeux des élections de 2012 présidentielles et législatives. C’est pourquoi nous voulons inscrire notre démarche au cœur des réalités sociales et politiques du moment. Notre Collectif souhaite que la gauche gagne, une gauche qui mette un coup d’arrêt aux réformes néolibérales qui installent progressivement une école asservie aux seules exigences des entreprises, elles-mêmes asservies aux seuls marchés financiers et boursiers. Pour ceux qui auraient encore des doutes, je ne résiste pas à citer Laurence Parisot, patronne du Medef. Elle a dit, en 2005 : « Nous, les entrepreneurs, nous pouvons être à ce siècle ce que les instituteurs ont été à la IIIème République. L’école était chargée de former le citoyen. N’est-ce pas à nous, à l’entreprise aujourd’hui de leur apprendre le nouveau monde ? »

    « La nouvelle école capitaliste », comme la nomme Christian Laval, nous n’en voulons pas, non par idéologie, mais parce que les réalités montrent déjà qu’elle s’oppose au développement humain et social.

    Notre démarche ne se tient pas à l’écart du politique. Elle ne se tient pas non plus à l’écart des luttes que développent les acteurs de l’Éducation, luttes syndicales, luttes pédagogiques, luttes des parents, luttes pour les libertés contre le fichage, contre l’évaluation-étiquetage qui organise le tri et un contrôle social inacceptable sur le comportement des élèves. Et depuis la semaine dernière, lutte contre le projet ministériel inacceptable sur l’évaluation des enseignants avec un appel à la grève unitaire le 15 décembre.

    Mais, dans la perspective de 2012 et d’une victoire de la gauche, nous ne pouvons nous contenter d’être sur la défensive ou le regret d’une école idéale qui n’a jamais existé. L’école du 20ème siècle, même dans ses phases d’avancées démocratiques, n’a jamais cessé de contribuer à la sélection et à la reproduction sociale. Il nous faut construire du nouveau pour transformer l’école et pour transformer la société, car l’une ne va pas sans l’autre et dans les deux sens.

    C’est l’idée forte qui est ressortie de notre première initiative du 22 février où la diversité des intervenants a permis l’expression de besoins, d’analyses et de propositions clés.

    Le 16 avril, nous étions moins nombreux, mais le travail des 4 ateliers a permis d’approfondir le sens que nous donnions à quelques concepts clés comme l’égalité, le respect, la coopération et la culture commune.

    Ce soir, nous entreprenons notre 3ème étape où le travail collectif va pouvoir se frotter aux propositions des partis politiques.

    Nous avons annoncé ce débat comme une interpellation citoyenne des partis de gauche. Précisons que cette interpellation se veut constructive. Les différences et les divergences sont de notoriété publique. La droite et les médias en jouent, attisant les divisions. Ce qui nous intéresse n’est ni le petit jeu politicien ou la guéguerre, mais l’irruption des citoyens. Des citoyens exerçant leur désir de savoir et de comprendre et leur intelligence critique, individuellement et collectivement. Des citoyens à l’écoute des partis politiques, mais exigeant des partis politiques qu’ils écoutent aussi les besoins et demandes citoyennes, l’exigence majeure étant la capacité de la gauche à penser et proposer une alternative pour sortir de la grave crise actuelle.

    Les partis politiques présents, ce soir, couvrent l’essentiel de l’éventail politique à gauche. Leur présence est la preuve d’une volonté locale de débattre et confronter les points de vue. Nous les remercions. Précisons que certains de ces partis participent au collectif depuis ses débuts, d’autres nous rejoignent pour cette étape.

    Il n’a pas été facile de construire nos « questions citoyennes ». La raison principale tient à la grande diversité des expériences des uns et des autres dans le système éducatif ou vis-à-vis de lui, selon que l’on est enseignant, parents, lycéens ou salariés, selon le niveau d’enseignement ou type de formation, etc…Nous avons essayé de faire place à cette diversité dans les questions et l’organisation du débat.

    Nous avons opté pour un débat en deux temps. Notre objectif est de tracer collectivement les grandes orientations d’un projet d’éducation et de formation novateur : ce sera la 2ème partie du débat. Elle sera présidée par Jacques Reverdy de la FCPE. Mais nous voulons aussi rester ancré au plus près des réformes destructrices du gouvernement et de leurs effets et mettre sur le tapis les mesures d’urgence que la gauche doit programmer dès l’an prochain. Ce sera la 1ère partie du débat et sera présidée par Blaise Paillard, secrétaire départemental de la FSU.

    Quant à l’organisation de l’interpellation citoyenne, nous avons essayé de marier l’expression collective et l’intervention individuelle.
    D’où deux séries de questions pour chaque temps :
    D’abord une première série de positions et questions que le Collectif a préparées collectivement en amont. Ces questions sont à votre disposition à l’entrée.
    Puis, à l’écoute des réponses des représentants des partis politiques, place à vos réactions. Pour permettre au plus grand nombre de réagir, nous mettons à votre disposition une fiche où chacun a la possibilité de poser UNE question. Cette fiche est sur vos chaises. Des équipes sont en place pour recueillir, puis classer ces questions qui seront posées oralement par un médiateur et déclencheront une 2ème série de réponses par les représentants des partis politiques.

    Une dernière remarque d’organisation : concernant le périmètre du débat, nous nous sommes accordés sur l’idée de ne pas inclure la question des universités et de la recherche dans ce débat. Nous avons bien conscience que les réformes à ce niveau sont la pointe avancée des politiques néolibérales et de casse du service public, mais ce sujet mérite une rencontre pour lui-même. Dans le temps limité du débat de ce soir, nous proposons donc de concentrer les questions sur « l’école », de la maternelle au bac, incluant la problématique de la formation professionnelle et de la formation continue.

    Le temps est limité pour un sujet illimité ! Nous avons prévu un minutage très serré pour faire place au plus grand nombre. Nos présidents, gardiens du temps, seront intransigeants.

    Pour terminer, sachez que nous avons prévu une suite au débat de ce soir. Des notes sont prises pour un bilan de l’état du débat de ce soir et pour nourrir la suite de la construction du projet de la gauche et des programmes pour 2012.


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  • Première partie du débat :

    mettre un coup d’arrêt aux réformes, mesures d’urgence

    Nous refusons les réformes néolibérales accélérées depuis la présidence de Nicolas Sarkozy.
    Non seulement elles bloquent toute nouvelle avancée, mais elles produisent des régressions qu’on peut nommer : régression an matière de résultats scolaires et en matière d’inégalités sociales et scolaires, crise de recrutement, précarisation et paupérisation des enseignants, marchandisation/privatisation de pans entiers de l’éducation et de la formation, mise en concurrence des établissements relevant du système public de l’éducation nationale entre eux et avec le privé.

    Ces réformes produisent souffrances et perte de sens : chez les enseignants  (démissions, maladie, suicides…), chez les élèves (découragement, échec, exclusion, violences). Parents et  enseignants sont tour à tour désignés comme responsables de l’échec scolaire et des carences éducatives et montés les uns contre les autres. Le système éducatif est rendu responsable des carences de formation, du chômage, de l’exclusion sociale, de la délinquance.

    La désorganisation touche tous les niveaux d’enseignement. Il faut un coup d’arrêt et des mesures d’urgence.

    Par ailleurs, nous sommes au beau milieu d’une crise de système, notamment à l’échelle de l’Europe : Cette crise est instrumentalisée pour que les politiques publiques soient partout et dans tous les domaines mises au seul service des forces économiques et financières. Les salaires, les protections sociales, les services publics (dont l’éducation) sont dans le collimateur. La démocratie est bafouée.

    Comment concevez vous la possibilité d’une transformation démocratique effective du système éducatif et de formation eu égard à la pression des marchés financiers et aux injonctions de l’Union Européenne ?


    Notre 2ème préoccupation est le besoin de rupture : Il faut annuler les réformes éducatives tous azimuts du gouvernement Sarkozy. Mais cela ne signifie pas que nous devons revenir à l’école d’avant. Il faut impérativement arrêter  les mesures destructrices pour les élèves, le système éducatif et ses personnels et la société, mais il faut tout aussi impérativement construire du nouveau et exclure tout replâtrage qui ne sert au mieux qu’à reproduire le système.

    Quelle position de votre parti ?

    La 3ème préoccupation découle des deux premières et concerne les mesures d’urgence : Il y a des questions clés à prendre à bras-le-corps, urgemment, dès 2012, celles qui seront déterminantes pour engager la transformation démocratique du système d’éducation et de formation dont nous savons qu’elle relève du moyen et du long terme, il n’y a donc pas de temps à perdre : les moyens ce n’est pas dans 10 ans, c’est dès 2012. Pas des moyens pour faire illusion, mais pour répondre en même temps aux urgences et à la construction de l’avenir.

    Pour notre collectif, les points clés sont les suivants

    D’une part, Il faut mettre un coup d’arrêt aux suppressions de postes, les rétablir par des créations et non par redistribution. Il y a aussi une hausse démographique à affronter.
    Ces postes doivent permettre de :

    •    S’attaquer aux inégalités sociales et scolaires, rétablir des conditions décentes d’enseignement à tous les niveaux,  rétablir les Rased, accueillir les élèves porteurs de handicaps …

    •    recruter et pré recruter des enseignants et autres professionnels de l’éducation, les former, rétablir l’année de stage rémunérée,  revaloriser métier, …dans le respect des statuts de la fonction publique d’état.

    •    Développer la recherche en éducation pédagogique et didactique, les moyens des mouvements pédagogiques ;  les expérimentations de terrain cadrées nationalement et évaluées, la mise en lien de la recherche avec la formation initiale et continue et l’évolution du métier vers des pratiques plus collégiales.

    D’autre part, Il faut rompre avec le pilotage du système éducatif par la focalisation sur les seules compétences, telles que définies notamment par le socle commun, et leur évaluation par un livret personnel de compétence. Celui-ci se révèle être un outil de contrôle et de tri social, de casse des qualifications à la base des règles collectives de la rémunération du travail. Il devient visible que la problématique des compétences trace la voie aux visées utilitaristes et se substitue aux savoirs et que la finalité émancipatrice des savoirs, fondement idéal de l’école républicaine, est remplacée par la vente de soi sur le marché du travail.

    Ces graves dérives touchent aussi le « cœur de métier » des enseignants, leur identité professionnelle et sociale. Elles sont inacceptables et viennent pourtant d’être confirmées et profondément aggravées la semaine dernière par le projet de décret et d’arrêté du ministère qui modifie les modalités d’évaluation et de carrière des personnels enseignants et d’éducation.
     
    Sur quelles questions clés votre parti fait-il porter les mesures d’urgence dans la perspective d’un projet alternatif ?


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  • Deuxième partie du débat :

    Construire un projet de transformation du système éducatif et de formation

    Quatre axes nous ont paru fondamentaux.

    Le premier axe  : Réduire les inégalités
    La réduction des inégalités scolaires implique des politiques fortes de réduction des inégalités sociales.

    Il faut aussi prendre aussi à bras le corps les inégalités scolaires et contrer les logiques de sélection et de tri social,  les anciennes comme les nouvelles. Il faut repenser la carte scolaire, revenir sur son assouplissement /suppression et s’attaquer aux disparités géographiques, entre régions, départements et communes, aux inégalités entre public et privé, aux inégalités entre établissements : Il y a besoin d’un cadre national pour le service public d’éducation et d’attribuer plus de moyens là où les besoins sont plus grands.

    Comment est-ce que vous vous positionnez en regard de la nécessité d’un cadre national pour le service public d’éducation et de formation?

    La lutte pour l’égalité d’accès et de résultats en matière d’éducation et de formation implique de faire vivre les notions de laïcité et de gratuité.

    Quelles mesures préconisez-vous pour aller vers ces objectifs ?

    Le second axe : Transformer l’école pour transformer la société, une école émancipatrice

    Pour nous, l’école n’est pas une usine de production de ressources humaines prêtes à l’emploi pour les entreprises, privées ou publiques, de production ou de services. Nous refusons la marchandisation de l’humain et l’asservissement de l’éducation et de la formation au  seul critère de l’employabilité. L’école ne prépare pas à « la vente de soi » sur le « marché du travail ».

    Nous y opposons une école qui forme des citoyens maîtres de leur personne et de leur choix, en capacité d’intervenir collectivement au travail comme dans la cité, c'est-à-dire dans les décisions économiques autant que politiques.

    L’école, comme lieu spécifique de la transmission des savoirs et du pouvoir de penser et d’agir, doit devenir un outil d’émancipation individuelle et collective pour tous. Elle doit devenir un lieu d’apprentissage de la participation et de la coopération. Elle vise la transmission/acquisition d’une culture scolaire commune à tous les citoyens quelle que soit leur place dans la division du travail.

    Approuvez-vous le projet de substituer une culture de la coopération, du respect mutuel, de la solidarité et de la participation à la culture de la compétition ?
    Approuvez-vous la recherche d’une « culture scolaire commune » en lieu et place du « socle commun » ?

    Le troisième axe : Davantage d’école, pas d’exclusion

    Il faut du temps pour apprendre à tous des savoirs et des compétences plus complexes. Il faut rétablir le droit à la scolarité dès deux ans, allonger le temps scolaire sur la semaine et créer les conditions d’une scolarité obligatoire fructueuse et heureuse de 3 à 18 ans.

    Le décrochage scolaire, le refus de l’école, les sorties sans qualification dès avant 16 ans, le tri social et les discriminations en matière d’orientation et d’affectation, les violences qui en découlent, sont des réalités mais  pas une fatalité. Ces phénomènes découlent de la perte de sens de l’école ainsi que de la dévalorisation du travail et de la situation de  l’emploi. Pour se construire au présent les collégiens ont besoin que l’école et la société leur proposent un avenir.

    Non seulement le renoncement à la scolarité jusqu’à 16 ans doit être combattu, mais il faut donner aux jeunes élèves et à leurs parents des signes d’espoir, donner de nouvelles ambitions au collège et construire un horizon de formation prolongée, crédible, où tous auront accès à une voie du lycée débouchant sur un bac.

    L’école du socle que l’on peut quitter à 16 ans sans bagage intellectuel ni qualification : c’est la galère. L’école obligatoire jusqu’à 18 ans avec un bac en poche et une culture commune,  c’est autrement plus motivant.
    Mais il faut réinventer l’école, sa pédagogie, son fonctionnement démocratique et y mettre les moyens. Il faut prendre des mesures d’urgence à la fois pour transformer les dispositifs pédagogiques dès l’entrée dans les apprentissages et pour effectivement prendre en charge les élèves aujourd’hui en difficulté scolaire à tous les degrés du système.

    Que proposez-vous en matière d’obligation scolaire et de modalités pour que la scolarité prolongée soit fructueuse pour tous ?
    Remettrez-vous en cause la réforme des lycées qui uniformise en abandonnant les exigences disciplinaires ? Maintiendrez-vous une vraie diversification par le développement des 3 voies de formation : Générale, Technologique et Professionnelle ? Que ferez-vous pour revaloriser les lycées professionnels et technologiques, essentiels pour l’accès du plus grand nombre à l’éducation scolaire jusqu’à l’âge de 18 ans ? Comptez-vous redonner à l’école publique un rôle prédominant dans l’apprentissage (alternance école-entreprise) avant l’âge de 18 ans ? Après l’âge de 18 ans ?

    Quatrième axe : La démocratie pour reconstruire un service public de l’éducation et de la formation

    Tous les élèves doivent bénéficier d’une formation  émancipatrice. Ce doit être l’objectif de transformation du projet d’éducation et de formation de la gauche. Ce sont les conditions de construction d’une société d’égaux.

    Comment introduire une réelle démocratie dans les choix de transformation du système éducatif ?
    Comment prendre en compte la pluralité des besoins et les revendications parfois contradictoires des usagers, des personnels, des entreprises, etc… Quelle place pour les parents, en particulier pour ceux des quartiers populaires dont les enfants sont les premiers frappés par l’accroissement des inégalités ?

    Quelles instances proposez-vous de construire pour introduire la démocratie dans les décisions concernant les  programmes, les contenus d’une culture scolaire commune ?

    Qui décide en matière de pédagogie ? Comment articuler liberté professionnelle, acquis de la recherche et des expérimentations de terrain, travail d’équipe, projet collectif d’établissement, disciplinaire, interdisciplinaire dans un cadre national ouvert mais refusant toute mise en concurrence ? Quel appui prendre auprès des mouvements pédagogiques et d’éducation populaire ?

     

     


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  • Les questions de la salle

    Première série de questions de la salle

    •    Quelle position des partis face au retrait des sanctions contre les directeurs d’école qui ont refusé et refusent d’entrer les données personnelles dans base élèves ?
    •    Quelle transformation du système éducatif pour que les élèves s’ouvrent au monde ?
    •    Comment promouvoir la coopération et le travail d’équipe contre la concurrence ?
    •    Quelles positions concernant l’enseignement professionnel et technologique ?
    •    Le problème de l’orientation non choisie en LEP ?
    •    Quelle implication des élèves et des collectivités territoriales pour travailler ensemble et développer le sens civique ?
    •    Quelles propositions quant à la revalorisation salariale de enseignants et personnels d’éducation et leurs conditions de travail ?
    •    Le lycée Mounier. Vos réactions après la décision de justice qui vient d’annuler les décisions du Président de Région ?

    Deuxième série de questions

    •    L’Appel de Bobigny : Comment s’appuyer dessus ?
    •    Citoyenneté, comment la faire vivre aux enfants ? Que vivent-ils en réalité ?
    •    Comment s’appuyer sur la recherche et l’expérimentation pédagogique pour améliorer la formation des enseignants et  transformer les pratiques ?
    •    Proposition de régionalisation des la formation professionnelle : Quelle place et compétences  de l’État et des collectivités territoriales ?
    •    L’affaire de Montreuil ? Laïcité, mères voilées, action juridique...
    •    Les problèmes que posent les demandes culturelles en matière de restauration scolaire.
    •    Le problème posé par le financement public de l’enseignement privé.


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  • Yann Mongaburu EELV

    1ère intervention : Réponses aux questions du Collectif

    Mettre un coup d’arrêt aux réformes/mesures d’urgence

    ► EELV est en cours de finalisation de son projet sur l’éducation.
    ► Pour des mesures d’urgence dès 2012 et permettre qu’un véritable débat s’installe.
    ► Les mesures d’urgence :
    •    Mettre fin à la RGPP et engager le redressement des postes dans l’éducation. Proposition de 20 000 embauches pour 2012 et 2013, sans préjuger du débat sur les transformations de l’école.
    •    Revenir sur la contre réforme de la formation des enseignants. Besoin d’approfondir.
    •    Mettre fin aux sanctions contre les parents (comme la suppression des allocations familiales) qui mettent les personnes en difficultés sociales encore plus en difficulté dans leur intervention éducative.
    •    Revenir sur la question du fichage dès 2012, notamment Base élèves.

    2ème  intervention : réponses aux questions de la salle

    ► Revenir sur les procédures de fichage implique de revenir aussi sur les sanctions
    ► La dette : c’est un problème, mais pas un préalable au débat. Il y a deux manières d’aborder le problème : diminuer les dépenses ou augmenter les recettes. EELV est pour intervenir sur les recettes.
    ► L’autonomie des établissements : elle est nécessaire pour mettre en œuvre le travail d’équipe et les expérimentations. Mais la situation est différente selon que les moyens sont assurés ou pas, qu’il existe une carte scolaire ou pas. L’ancienne carte scolaire créait de la ségrégation, il faut donc la requestionner et travailler sur les équipements.
    ► Il y a des choses qui relèvent de l’urgence et d’autres du débat.

     3ème intervention : Réponses aux questions du Collectif

     Construire un projet de transformation du système éducatif et de formation

    ► Il faut assumer que l’école reproduisait les inégalités avant les réformes de Sarkozy.
    ► Carte scolaire : il faut qu’elle permette d’assurer la mixité. On n’a pas seulement besoin de plus d’adultes dans les établissements, il faut déplacer et reconstruire certains établissements.
    ► Égalité des moyens à chacun : donner à chacun les moyens de se développer et s’émanciper, s’adapter à la situation des personnes.
    ► Tension entre cadre national et autonomie : l’autonomie sans moyens, c’est la politique de mise en concurrence de Sarkozy. EELV est pour faire vivre la communauté éducative intégrant les enseignants, les parents, les élèves, les collectivités territoriales.
    ► Obligation scolaire : EELV la conçoit comme un droit plus que des devoirs. Il faut permettre l’accès dès 2 ans. Après 16 ans, de 16 à 18 ans scolariser tout élève qui le souhaite, mais importance de la formation tout au long de la vie, il faut permettre à ceux qui ont arrêté l’école de reprendre leur formation. EELV propose un crédit formation de 8 ans en plus de la formation initiale (le nombre d’années nécessaire pour un doctorat)

     4ème intervention : réponses au questions de la salle

    ► Importance de tout ce qui est connexe, comme la restauration scolaire. Pas seulement en matière de menu (religion), mais penser une éducation à l’alimentation et prendre en compte le fait que des enfants aujourd’hui ne mangent pas. Importance aussi des transports scolaires : il relève le changement de politique du Conseil général de l’Isère sur la gratuité des transports scolaires pour les collèges. Importance de la gratuité des manuels scolaires.
    ► Sur la coopération : besoin de recherche et d’innovation.
    ► Il faut avoir un débat sur la notation dont le rôle est aujourd’hui contreproductif et affronter la question du bac. Les lycéens sont demandeurs d’une réforme du bac (réduit aujourd’hui au bachotage).
    ► École privée : la question est complexe : il faut commencer par faire respecter la loi, notamment que l’argent public n’intervienne pas dans le  financement des écoles qui ne sont pas sous contrat.


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